MEDITATION DE L’EVANGILE SELON SAINT LUC ( LC 17, 5-10

 

I.CONTEXTE DU TEXTE EVANGELIQUE

 Le passage soumis à notre méditation fait suite aux thèmes de la miséricorde infinie de Dieu et de son amour inconditionnel, développés dans les chapitres 15 et 16 jusqu’à notre texte d’étude. En général saint Luc, s’adresse principalement aux païens objets de la miséricorde de Dieu, qu’il désire gagner à la cause du Christ et de sa Bonne Nouvelle de salut. 

Dans ce passage, il est question de faire un choix radical pour Dieu pour pouvoir témoigner de son amour et de sa miséricorde.  Jésus Christ a fait ce choix radical en manifestant gratuitement sa miséricorde et sa compassion envers tous et il voudrait que ses disciples en fassent autant entre eux, ce qui serait le signe authentique de leur appartenance à Lui ; Mais une telle imitation s’avère impossible sans une profonde foi en Lui Jésus, dans un élan désintéressé. Voilà pourquoi dans la première partie du passage (les versets 5 et 6), les apôtres ont éprouvé le besoin de demander à Jésus qu’Il augmente en eux la foi. La seconde partie quant à elle (du verset 6 à 10), évoque le sens du devoir chrétien exempt de tout intérêt envers notre Dieu. Mais comment servir le Dieu auquel on croit de tout cœur sans attendre quelque chose de Lui ?

 

II.MESSAGE POUR NOUS AUJOURD’DUI EN RAPPORT AVEC NOS REALITES

A la lumière de ce passage de l’Ecriture, un double chemin se dégage pour un meilleur vécu de notre foi : le rôle fondamental de la foi dans notre vie en tant que disciple du Christ et l’imitation du Christ dans notre agir pour mieux conformer notre vie à la volonté de Dieu.

Premièrement le rôle fondamental de la foi dans notre vie en tant que disciple du Christ. De nos jours, dans la plupart du temps, c’est lorsque l’homme se trouve dans une situation de besoin ou de complexité qu’il se tourne vers Dieu son créateur ; puisqu’il côtoie au quotidien certaines réalités de la vie qui dérangent sa quiétude, mettant ainsi souvent à dure épreuve sa foi. Alors, vers qui aller pour espérer trouver la tranquillité et le bien être si ce n’est le Seigneur, pour nous chrétiens, comme le dit l’apôtre Pierre (Cf. Jn 6, 68). Pour les autres c’est vers d’autres secours éphémères. Mais pour nous qui crions vers le Seigneur, si nous attendons vraiment qu’Il nous vienne en aide, il nous faut dans notre démarche avoir véritablement foi en Lui. C’est à ce prix qu’Il viendra à notre secours. (Cf. Pr 3, 5- 6 ; Lc 1, 37 ; Ph 4, 6). Car le plus souvent, nous crions oh Dieu ! ou encore nous disons s’il plait à Dieu ! ou si Dieu le veut ! ou encore j’ai prié pour ça ! sans réellement croire qu’Il peut effectivement nous venir en aide ; nous prononçons banalement bien souvent son nom sans y mettre notre foi. Faut-il seulement être au service du Dieu unique parce qu’on attend quelque chose de lui ? En bons chrétiens, non certainement.  

 Deuxièmement l’imitation du Christ dans notre agir pour mieux conformer notre vie à la volonté de Dieu. De nos jours notre monde met en avant l’intérêt visible ou certain qu’on a à accomplir telle ou telle action. Et cela est bien visible aussi bien au niveau des adultes qu’au niveau des enfants. De part et d’autre il est difficile de solliciter un service sans contrepartie, par une sorte de récompense. Tout porte à croire que le sens de la gratuité est bien caduc et presque personne ne veut désormais s’engager sur ce chemin. Toute chose qui est contraire à la volonté de Dieu ; c’est pourquoi Jésus donne sa recommandation à ses disciples et à tout chrétien, en ces termes : « Lorsque vous aurez fait tout ce qui vous a été prescrit, dites ‘ nous ne sommes que des simples serviteurs ; nous avons fait ce que nous devons faire. » (Cf. Lc 17, 10). Alors comment se prendre concrètement pour mieux imiter le Christ dans notre témoignage chrétien ?

III.PROPOSITION D’ACTIONS CONCRETES ET SIMPLES

Au disciple du Christ il est demandé la foi au Dieu unique et véritable et l’humilité dans le service à l’image du Christ lui-même. Pour ce faire on pourrait chaque jour dans nos prières le matin comme le soir demander à Dieu Pardon pour nos incrédulités et nos orgueils ; et comme les disciples à Jésus lui demander d’augmenter en nous la foi et de nous donner l’humilité. Comme Jésus nous l’a promis (Cf. Mt 7, 7), on est alors sûr d’obtenir auprès de Dieu ses différentes grâces qui nous ferons bénéficier de ses dons à chaque instant de notre vie.

Aussi par semaine, on pourrait trouver au moins un jour (vendredi soir ou samedi soir par exemple) pour s’asseoir en famille afin de faire une sorte d’examen de conscience, chacun cherchant à voir en quoi il n’a pas témoigné de l’humilité dans ses rapports aussi bien en famille qu’au dehors, au service, etc. En quoi il a douté de l’amour de Dieu et de son soutien dans sa vie. Que chaque membre de la famille s’efforce de participer à cette prière. A la fin rendre grâce ensemble à Dieu pour son amour et son soutien et se confier de nouveau à lui en prenant la résolution de donner désormais le meilleur de soi-même.

IV. PRIERE

Nous te rendons grâce Seigneur notre Dieu pour ta présence dans nos vies. Nous implorons ta miséricorde infinie pour nos incrédulités, nos ingratitudes et pour tout comportement orgueilleux. Mus par ton Esprit Saint, que nous nous engagions résolument pour ta mission. Afin que partout dans le monde Tu puisses être mieux connus, mieux aimé et mieux servi. Nous te le demandons par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen !

                                                               Sœur Kiswendsida Léa NIKIEMA, Equipe de Tiébélé

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