DIMANCHE 03 OCTOBRE 2021


                              COMMENTAIRE SUR L’EVANGILE DE SAINT MARC 10,2-16

 I. Situation du contexte

Le dimanche passé, Jésus venait de livrer un recueil de paroles qu’il a prononcées comme directives de conduite pour les membres de la communauté chrétienne en vue d’un bon examen de conscience. L’Evangile d’aujourd’hui est la suite de ses propos dans le contexte du mariage. Au cœur de la vie chrétienne, rayonne le mystère de la fidélité inaltérable qui unit le Christ à son Eglise d’où l’image du mariage qui unit l’époux à son épouse.

II. Message pour nous aujourd’hui en rapport avec nos réalités humaines.

Le passage d’Evangile soumis à notre médiation en ce 27ème dimanche du temps ordinaire peut être subdivisé en deux enseignements intrinsèquement liés : l’indissolubilité du mariage en réponse à un piège qui lui est tendu (v2-12et) et le second sur l’importance des enfants. V13-16. Le rapprochement de ces deux enseignements se comprend par le lien existant entre le mariage et la progéniture.

Première partie du verset 10-12 : Cette partie nous décrit le fondement de la fidélité conjugale.    

 La fidélité totale est la seule et vraie preuve de l’amour. En créant l’homme et la femme, Dieu a mis dans leur cœur un amour qui les rend capables de s’unir par un don total et fidèle. Si un époux est infidèle au don qu’il a fait à l’autre, c’est que son cœur s’est endurci, c'est-à-dire s’est fermé à l’amour dont Dieu est la source ; Là est la racine de bien de déchirements. En réponse donc à un piège qui lui est tendu, Jésus enseigne l’indissolubilité du mariage. « Est-il permis à un mari de répudier sa femme ? » Le divorce devait certainement être pratiqué mais les discussions sur les raisons suffisantes pour le prononcer étaient bien animées parmi les contemporains de Jésus. Il devait y avoir une tendance libérale et permissive. Dans nos sociétés actuelles où le sacré tend à perdre son sens et où les jeunes pensent qu’on peut changer des femmes comme des chaussures pires, comme des engins, des téléphones portables…de nouvelles marques, la femme est considérée comme du matériel. Il nous est souvent difficile de trouver des foyers solides. En indiquant la dureté de cœur comme cause fondamentale du divorce cette question des pharisiens pourrait s’entendre « Est-il permis à un mari d’être dur de cœur ? ». La réponse est Non ! Cette dureté de cœur consiste à ne pas se conformer à la disposition de Dieu, mais aussi à être insensible au conjoint en ne lui pardonnant pas son manquement qui est pris comme motif de répudiation.

Il leur dit « Quiconque répudie sa femme…elle commet l’adultère ». Beaucoup de nos sociétés africaines ont compris cela et lorsqu’une fille est promise en mariage traditionnellement, (fiançailles traditionnelles) quelle qu’en soit la raison qui lui a valu de quitter son mari de secondes fiançailles ne peuvent être possibles à moins que ce premier mari ne meure. Elles ne se célèbrent qu’une et une seule fois pour montrer son caractère sacré.

Devant l’institution divine du mariage, l’homme et la femme sont sur le même pied d’égalité. Le divorce par initiative de l’époux ou de l’épouse est contraire à la volonté de Dieu.

2ème partie : V13-16 : « On lui présentait des petits enfants… royaume de Dieu ». Les disciples rabrouent les mamans qui présentent leurs petits enfants à Jésus. A chaque fois, Jésus voit plus loin que les hommes. L’importance des enfants  nous est donnée ici par le Christ lui-même comme modèle de sainteté. Il est lui aussi le prochain que nous devons aimer comme nous même.  Entrer dans le royaume de Dieu, c’est l’effet d’un don gratuit. Cela est une vérité, mais  pour entrer dans le royaume de Dieu, il faut être fils de Dieu. Les enfants sont donc le vivant symbole de l’attitude spirituelle qui ouvre l’homme au don de Dieu et qui ouvre le royaume à l’homme.  Nous avons à le recevoir avec l’humble confiance d’un enfant.

III. Propositions d’actions concrètes et simples pour moi et autour de moi en réponse à l’Evangile.

S’engager à accompagner les couples surtout ceux qui traversent des périodes difficiles et promouvoir une éducation intégrale et dissociée dans les milieux scolaires et dans les foyers.

IV. Prière conclusive.

    Seigneur Jésus, par amour tu as créé l’homme et la femme et tu les veux complémentaires et heureux à l’image du Christ Epoux pour son Eglise. Merci pour le sacrement de mariage à travers lequel tu prônes l’idéal d’un amour parfait, d’un amour qui dure toute la vie, d’un amour indissoluble. Cet idéal n’est possible que par des efforts au jour le jour, et avec ta grâce : Le sacrement de mariage et son renouvellement par l’Eucharistie et la réconciliation. Donne Seigneur aux époux chrétiens de redécouvrir la valeur de ce sacrement dans le respect mutuel, la fidélité et l’amour vrai à l’exemple de la Sainte famille de Nazareth. AMEN !

 

 

Soeur Ratoussama Blandine KIENDREBEOGO

Communauté de Dourdan

Ouagadougou/AFRIQUE

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